Poursuivant son oeuvre de "vulgarisation" après Nietzsche et Schopenhauer, Irvin Yalom nous fait découvrir à travers une fiction décalée quelques facettes du personnage de Spinoza.
Grâce à son expérience de thérapeute il explore la vie intérieure du philosophe qui a choisi la solitude par respect pour son intégrité intellectuelle et qui va s'opposer aux principes fondateurs de son propre peuple.
Sa quête perpétuelle du bonheur le plus pur et le plus simple le conduit à l'élaboration de son "Ethique de la joie"
Un éthique qui a influencé plusieurs générations de penseurs et qui continue encore aujourd'hui.
L'originalité de ce livre tient à la mise en parallèle des cheminements de deux hommes que tout oppose à trois siècles d'intervalle.
Celui du penseur avec celui d'un idéologue allemand qui s'intéresse à la pensée de Spinoza dans les années quarante.L'officier se retrouve fasciné par l'oeuvre du philosophe excommunié en 1656 et banni par sa propre famille à cause de ses idées
Les idées de Spinoza vont elles mettre en danger les convictions du théoricien allemand ?
Personnellement j'ai apprécié la trame brillante et insolite de cet ouvrage qui interpelle tout en ouvrant le champs à des pistes de réflexion personnelles.
Cette lecture m'a aussi donné envie de m'intéresser un peu plus à la pensée de ce "prince des philosophes" et à sa vie si peu connue.
Un penseur précurseur ne serait ce qu'avec son authentique éthique du bonheur et de la liberté, son approche de la connaissance ou celle de la vérité à titre d'exemples.